Elus . Sadok Chourou

Sadok Chourou, né en 1952, est un candidat du parti islamiste modéré Ennahdha, de la circonscription de Ben Arous et député à l'Assemblée Nationale Constituante.

Chourou a obtenu un doctorat en chimie de la Faculté des Sciences de Tunis et a enseigné à la faculté de Médecine de Tunis jusqu'à ce qu'il a été arrêté en 1991 pour appartenance à Ennahdha, qui a été interdit pendant cette période.

Il a été membre de la commission de la recherche scientifique dans le Cente Universitaire de Recherche Scientifique de Borj Cedria, au sud de Tunis, et un membre de l'Union générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT).

En tant qu'étudiant, Chourou est devenu connu pour son activisme politique et était présent lors de l'assemblée constitutive de l'Union générale des étudiants tunisiens. Il a rejoint le Conseil de la Shura d'Ennahdha dans les années 1980 et a été élu en 1988 président du mouvement Ennahdha, un poste qu'il a occupé jusqu'à son arrestation et l'emprisonnement en Février 1991.

En prison, Chourou a été torturé dans la mesure où il a été emmené à l'hôpital en raison de sa situation critique. Il a également fait une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.

Chourou a été jugé par le tribunal militaire de Tunis en 1992 avec 265 membres d'Ennahdha et le procureur général a écarté la peine de mort. Cependant, sous la pression des organisations internationales des droits de l'homme, le régime de Ben Ali a émis la peine à perpétuité contre lui.

Il a été emmené dans différentes prisons, où il a été contraint de dénoncer Ennahdha et de solliciter la grâce présidentielle. 

Chourou a passé 18 ans en prison, dont 13 en cellule d'isolement dans la prison de Mornaguia, au sud de Tunis. Il a été libéré en Octobre 2010. Moncef Marzouki l'a surnommé «le Mandela de la Tunisie." 

Le 23 Janvier 2012, Chourou a suscité la controverse lors d'une intervention dans une séance plénière de l'Assemblée Constituante quand il a cité des versets du Coran incitant à réprimer les manifestants et tous ceux bloquant les routes en Tunisie.