Elus . Ahmed Nejib Chebbi
Ahmed Nejib Chebbi, né le 30 juillet 1944 à Tunis, est un avocat et homme politique tunisien.
Militant de gauche et figure de l'opposition tunisienne, il participe en 1983 à la fondation du Rassemblement socialiste progressiste, l'un des partis politiques tunisiens créés à la suite des élections législatives de 1981 puis légalisés après le 7 novembre 1987. Il dirige le parti prenant par la suite le nom de Parti démocrate progressiste. En 2006, après 23 ans passés à la tête de la formation, il cède son poste de secrétaire général à Maya Jribi.
Il effectue son cycle primaire à l'école franco-arabe de l'Ariana, dans la banlieue de Tunis, puis son cycle secondaire chez les Pères blancs puis au lycée Carnot de Tunis, où il obtient son baccalauréat scientifique en 1964. Il débute des études supérieures en médecine à Paris, avant de les abandonner deux ans plus tard au profit du droit à la faculté de Tunis. Il est, à cette époque, très actif au sein du syndicat étudiant de l'Union générale des étudiants de Tunisie. Lors du congrès de Gabès, il représente la tendance « progressiste ».
Arrêté en 1966 et jugé par la Cour de sûreté de l'État, il est condamné en 1970 à onze ans de prison. Gracié en mars 1970, il est placé en résidence surveillée.
Le 4 février 1971, il s'exile en Algérie où il s'inscrit en faculté de droit, puis part en France l'année suivante pour se consacrer exclusivement au militantisme au sein du mouvement Perspectives - L'Ouvrier tunisien, une organisation clandestine d'extrême gauche.
En 1977, il rentre définitivement en Tunisie avec un groupe d'autres militants dont Sihem Bensedrine et Naji Marzouk. Au terme de ses différents procès, il a été condamné à un total de 32 ans de prison.
En septembre 1983, il fonde le Rassemblement socialiste progressiste (RSP), légalisé en 1988. Le RSP est rebaptisé Parti démocrate progressiste (PDP) en juin 2001. Le 18 octobre 2005, Chebbi entame une grève de la faim avec sept autres personnalités de la société civile tunisienne lors de la tenue du Sommet Mondial sur la Société de l'Information en Tunisie. Les grévistes réclament l'arrêt de la « politique répressive » à l'égard des avocats, des magistrats, des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et de tout « esprit critique » en Tunisie.
Le 25 décembre 2006, il cède la direction du parti à Maya Jribi, tout en restant membre du bureau politique du parti. Il est par ailleurs directeur de publication de l'organe du PDP, l'hebdomadaire Al Mawkif, et chargé des « relations internationales et arabes » du parti.
En 2009, il tente de se présenter à l'élection présidentielle malgré le fait qu'il ne remplisse pas les critères fixés à l'occasion du scrutin. Un mois avant le dépôt officiel des candidatures, il annonce renoncer, en dénonçant ce qu'il considère comme un scrutin faussé.
Après la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, il est brièvement nommé ministre du Développement régional et local au sein du nouveau gouvernement avant de démissionner le 1er mars.
Le 23 octobre 2011, il est élu membre de l'Assemblée Nationale Constituante dans la circonscription de Tunis 2. Suite à l'annonce de la fusion du Parti démocrate progressiste, avec notamment Afek Tounes et le Parti républicain, il est élu, le 9 avril 2012, comme président de la haute instance politique de la nouvelle formation dénommée « Parti républicain ».
Chebbi a été marié une première fois avec une Autrichienne avec qui il a vécu quatorze ans et a eu deux filles. Il s'est marié une deuxième fois en 1982 avec Safia Mestiri et a eu deux filles et un garçon.
À cause de ses activités politiques, Chebbi n'a pu finir ses études de droit qu'en 1984 et n'a rejoint le barreau qu'à l'âge de 40 ans.
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Parti démocratique progressiste
Tunis 2
Al Jomhouri
25.51% (207ème)