Séance plénière: Examen des projets de lois N°71/2012 et N°72/2012.

Jeudi 29 novembre 2012

La séance a été consacrée à l'examen de deux projets de lois N°71/2012 et N°72/2012.

Les discussions se sont poursuivies dans une tension assez palpable. Mongi Rahoui, deuxième rapporteur adjoint de la commission des finances, de la planification et du développement a exprimé son opposition à ce genre d'accord qu'il estime datant de l'ère de Ben Ali. Les avis ont fusé de partout pour passer ensuite aux votes et finalement les deux projets ont été adoptés.

La séance a aussi été marquée par des contestations au sein de la salle concernant les points d'ordre accordés par la présidente de l'Assemblée, Mahrzia Labidi, qui a même mené à une agression verbale de la part du député Abdelaziz Kotti à l'encontre de la présidence et a provoqué une large indignation dans la salle.

La séance a été levée après l'adoption des deux projets, à 17h30, pour la prière, et la reprise est prévue à 18h15.

La reprise après la prière, prévue à 18h15, a été faite à 18h45.

La présidence de l'Assemblée a annoncé que le gouvernement ne pourra pas être présent pour cette séance à cause de la conférence de presse qui se déroule au même moment, et que, de ce fait, le questionnement de ses membres sera reporté à la séance matinale de demain, vendredi 30/11/2012.

La présidence a donné la parole à Kalthoum BAdreddine, présidente de la commission de la législation générale qui a mis l'accent sur l'importance de l'adoption du projet de loi de l'ISIE et l'obligation d'accélérer le rythme, surtout que le nombre d'amendements qui restent n'est pas aussi grand que ceux qui ont déjà été examinés. Kalthoum Badreddine a appelé tous les députés à soutenir sa demande à doubler même les séances pour terminer au plus vite cette loi et pouvoir se pencher sur des questions importantes comme la situation de crise à Siliana.

D'autres députés ont pris la parole après, comme Mahmoud Baroudi et Nejib Hosni, pour donner leur avis concernant la situation. D'un côté, Mahmoud Baroudi (Bloc Démocrate) demande la convocation du chef du gouvernement à l'Assemblée le plus vite possible pour le questionner sur la situation à Siliana. Il juge que c'est la question la plus importante, plus importante même que le projet de loi de l'ISIE. Nejib Hosni (Bloc Liberté et Dignité) quant à lui appelle au calme, en parlant de sa région, Le Kef, et dit qu'il faut faire attention aux manipulations.

La parole fut interrompue après par le député Monji Rahoui, qui s'est adressé d'une façon irrespectueuse à la présidence et a provoqué l'indignation dans la salle, spécialement dans les rangs du bloc d'Ennahdha. En effet, les députés de ce bloc ont décidé de quitter la salle en signe de contestation, disant que c'est une agression envers la femme.

La séance a été donc suspendue dans ce chaos, qui s'est d'ailleurs prolongé tout au long de cette journée. La reprise sera demain matin.